Cela fait 25 ans aujourd’hui que le Parc National de Ranomafana, connu pour ses riches forêts pluviales, la diversité incroyable de ses espèces de lémuriens et ses sources d’eau chaude bouillonnante (Ranomafana veut dire eau chaude) est devenu officiellement un des premiers parcs nationaux du pays, en 1991. Depuis, le parc a fait le bonheur de milliers de touristes, formé une nouvelle génération de chercheurs biologistes et de professionnels du développement et révélé maintes merveilles et découvertes scientifiques.
Contribution de l’USAID à la naissance du Parc
Haut-lieu de la biodiversité, la région de Ranomafana est un sujet de préoccupation pour les écologistes depuis l’époque coloniale. Elle est aussi un site des activités de l’USAID depuis que l’agence a commencé à intervenir à Madagascar. A partir de la fin des années 80, bien avant l’annonce du Plan National d’Action Environnemental (PNAE), l’USAID travaille en partenariat avec la WWF ainsi qu’avec d’autres groupes sur des projets de conservation dans la région.
L’approche adoptée dans ces projets était innovante. Plutôt que de suivre les approches de conservation en usage à l’époque, c’est-à-dire installer une clôture autour de l’aire protégée pour empêcher les gens d’y pénétrer et sanctionner d’amende les contrevenants, les projets financés par l’USAID autour de Ranomafana étaient parmi les premiers dans le pays à utiliser une approche intégrée en travaillant en étroite association avec les collectivités locales. Les enseignements tirés de ces premiers projets ont permis de façonner les efforts de conservation à Madagascar pour plusieurs décennies.
Avant et après l’inauguration officielle du Parc National de Ranomafana en 1991, l’USAID a investi dans des activités de conservation et de développement à l’intérieur et autour du parc, surtout pendant le projet Parc National de Ranomafana qu’elle a financé de 1992 à 1997. Elle a consacré une grande partie de ses ressources à appuyer la mise en place de l’Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées (ANGAP) et à l’accompagner dans la prise en charge de la gestion des aires protégées, dont le Parc National de Ranomafana. L’USAID a continué ses programmes de développement auprès des communautés des zones tampon du Parc National de Ranomafana jusqu’en 2009, avec un appui global de plus de 6 millions $.
Au fil des années, l’USAID est devenue un partenaire solide et engagé du Parc National de Ranomafana et des communautés environnantes à travers ses appuis aux projets de conservation et de développement, mais aussi la poursuite d’un renforcement des capacités au sein du gouvernement malagasy. Aujourd’hui, l’USAID intervient dans des zones autour du parc avec des partenaires locaux dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, du développement de l’agriculture locale, de l’appui à la création d’une industrie de la vanille et d’un projet innovant de reboisement qui sécurisera les limites de Ranomafana tout en fournissant de la nourriture et de nouvelles opportunités de marché pour les collectivités locales.
Dans les années à venir, l’USAID continuera de soutenir la conservation et le développement à Madagascar à travers un nouveau projet environnemental qui démarrera en 2017. D’une durée de 5 ans, le ‘Projet Conservation et Communautés’ constituera un nouveau chapitre de l’appui de l’USAID à la faune et à la flore de Madagascar ainsi qu’aux communautés qui en dépendent.
Une véritable force de la nature
On ne peut convenablement célébrer le Parc National de Ranomafana sans y associer son plus grand défenseur, le Dr. Patricia Wright. Elle était au pays lorsqu’on a fait la découverte d’une nouvelle espèce de lémuriens en 1986 (le Hapalémur Doré, dont le nom scientifique est Hapalemur aureus). En 1990, elle était le fer de lance de la création d’un projet de conservation et de développement intégré à Ranomafana, axé sur la protection et la conservation de la faune et de la flore endémique, ainsi que sur le développement rural, l’éducation et la promotion des services de santé dans la zone périphérique du parc. Elle était la force motrice derrière le classement de l’aire protégée de Ranomafana comme parc national et, en 1991, elle a créé l’Institut de Conservation des Environnements Tropicaux (ICET) afin d’encourager et de promouvoir la recherche scientifique. En 2003, elle a fondé le Centre Valbio pour favoriser la recherche à Ranomafana, encourager la conservation de l’environnement et donner aux riverains les connaissances et les outils nécessaires pour améliorer leur qualité de vie.
Le Dr. Wright continue d’être un mentor, une source d’information fiable et un ardent défenseur de la conservation de cet authentique joyau de Madagascar.
Heureux anniversaire Ranomafana, on te souhaite une bonne santé !
Comment
Make a general inquiry or suggest an improvement.