La culture de la vanille à Madagascar se trouve dans une situation précaire à cause, entre autres obstacles qui empêchent le secteur de se développer, des vols sur pied, de la fluctuation des prix et de l’accès limité au marché. Cependant, des cultivateurs des zones forestières de Ranomafana, se sont mis récemment à la vanille et réussissent grâce surtout à un partenariat avec Lafaza, une entreprise agroalimentaire américaine créée par deux ex-Volontaires du Corps de la Paix.
Lafaza travaille directement avec de petits agriculteurs pour cultiver, préparer, conditionner et exporter des produits alimentaires spécialisés malagasy. Lafaza appuie les cultivateurs en leur donnant une formation et en investissant dans des locaux de stockage, de séchage et de conditionnement qui garantissent le respect des normes internationales en matière de manipulation salubre et sanitaire des aliments. En 2015, Lafaza a formé une jeune agricultrice, Félicité Solondraibe, aux techniques de préparation de la vanille, pour transformer le produit ‘vert’ fraîchement cueilli en un produit succulent de couleur sombre que nous appelons gousse de vanille. Lafaza a aussi aidé la famille à créer une station de séchage pour sa propre vanille et celle des autres agriculteurs de la région.
Le séchage ajoute du parfum et de la valeur à la vanille. Bien préparée et conditionnée, elle coûte vingt-cinq fois plus cher que la vanille non préparée, ce qui a permis à Félicité et sa famille d’améliorer considérablement leur revenu. « C’est la deuxième année où nous tirons nos revenus de la vente de vanille. Elle représente aujourd’hui 50% de notre revenu total annuel, » déclare Félicité dans un sourire.
Lafaza est venue à Félicité par nécessité. En 2015, Lafaza a obtenu une commande pour une grande quantité de vanille gourmet. Pour l’honorer, Lafaza devait étendre ses opérations, mais ne disposait pas du capital nécessaire. Elle a trouvé une solution au moyen d’un engagement innovant avec une garantie de l’Autorité de Crédit au Développement (DCA) de l’USAID, en partenariat avec Root Capital, un investisseur dans le secteur agricole, et Catholic Relief Services (CRS).
CRS a payé la subvention de prêt pour que le Trésor américain (à travers l’USAID) puisse assurer 50% du risque de l’accord de crédit. Ce qui a permis à Root Capital, le prêteur, d’assumer un risque plus élevé dans l’octroi du prêt au profit de Lafaza. CRS et l’USAID ont aussi formé les cultivateurs et travaillé avec eux afin de créer de nouvelles possibilités de revenus.
Cela a marché pour Félicité et pour Lafaza. Selon le DG de Lafaza Nathaniel Delafield, “La garantie DCA a jeté les bases permettant à Lafaza d’étendre ses activités au cours de l’année passée. »
Le prêt a été rapidement remboursé et Lafaza a pu honorer sa commande, étendre ses activités à Mananjary et toucher la vie de plus d’agriculteurs comme Félicité, sans charge supplémentaire pour le contribuable américain.
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